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Classé dans ACTUALITES le 30-11-2010

Mardi 30 novembre
20h30   au cinéma le Régent à Saint Gaudens

“Small is beautifull”   documentaire de A Fouilleux

Pourquoi, comment et au profit de qui l’agriculture s’est elle industrialisée?

Discussion avec C. Borillon de la confédération paysanne, les amis de la terre…

Long-métrage français . Genre : Documentaire
Durée : 01h46min Année de production : 2010

Synopsis : Au delà des discours et des bonnes volontés politiques affichées, les conséquences de l’évolution de notre agriculture sont là : malbouffe, dégâts environnementaux irréversibles,

Il est rare qu’un ancien ministre fasse son autocritique. Edgard Pisani, chargé de l’agriculture de 1961 à 1966, confesse dans Small is Beautiful les dégâts d’une politique ayant mis en oeuvre le remembrement des parcelles de terre. Le film emprunte son titre à un livre de l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher qui soulignait qu’une économie de la permanence est fondée sur l’utilisation soutenable des ressources naturelles. Ce documentaire entend dénoncer les conséquences catastrophiques de l’application des règles commerciales issues du libéralisme et de la mondialisation par les dirigeants des économies agricoles. Et suggérer qu’il existe des alternatives.

Encore un film sur l’agriculture ? Deux, même. Cette semaine sort aussi Severn, la voix de nos enfants, qui donne la parole à plusieurs partisans de la culture bio, militants et experts en OGM, risques génétiques, pollution de l’air, de l’eau et des aliments… Le devoir citoyen induit un intérêt partagé. S’il ne fallait en choisir qu’un, ce serait le premier, moins dogmatique, plus pédagogique.

Loin d’asséner, comme ce fut souvent le cas, de belles images spectaculaires de légumes à perte de vue ou de poulets en batteries, Small is Beautiful donne à comprendre. On n’est plus en caméra cachée dans un complexe industriel où s’élèvent des animaux à la chaîne, avec des hommes en blouse blanche garantissant l’hygiène de leurs produits.

On suit Bernard Ronot, agriculteur, Raoul Jacquin, jardinier, Pierre Darfeuil, apiculteur. Ils mettent la main au sol pour nous montrer comment ça marche, comment un terrain sain se détecte à la présence de vers, comment une ruche se transforme en cimetière, comment la terre est asphyxiée par les pesticides, herbicides, insecticides, désherbants, fongicides, hormones, engrais de synthèse, nitrates et autres ingrédients nuisibles, qui améliorent les rendements mais polluent les cours d’eau et empoisonnent nos assiettes.

Ces pratiques eurent leur raison d’être face à la pénurie d’après-guerre. Les normes de l’époque n’ont plus été changées. Pour permettre aux tracteurs géants de se mouvoir dans les champs, on a supprimé les haies, favorisant sécheresses ou inondations. De même, l’obsession de désherber les terrains a détruit les oligoéléments. Images d’archives, visite chez des professionnels, interview d’un lobbyiste de Bruxelles sans états d’âme : Agnès Fouilleux alterne discours et travaux pratiques, pour suggérer que le modèle dominant n’est pas une fatalité.

Produits bio importés

Principale accusée : la PAC (politique agricole commune) européenne, qui néglige de soutenir les paysans oeuvrant dans le respect de la nature : 80 % des aides vont aux 20 % de grandes exploitations, aux impacts les plus négatifs. La majorité des produits bio vendus en France sont importés. Un oiseau sur huit, un amphibien sur trois, un mammifère sur quatre sont en danger d’extinction. Ce documentaire peut-il avoir un effet ? Il vise en tout cas le citoyen et sa capacité à faire pression sur les élus.

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